Trouver les fondations d’une problématique

Pour moi, travailler sur le problème ou sur le symptôme directement, c’est travailler sur la surface de l’iceberg en laissant de côté tout ce qui l’alimente et ce qui créé le comportement problématique. J’ai donc une démarche stratégique consistant à poser de nombreuses questions me permettant de cibler le travail sur la structure fondatrice d’un problème plus que sur le problème lui-même. Ceci a plusieurs avantages, celui d’aider la personne dans un ensemble écologique et aussi de profiter de l’effet domino, si le premier domino tombe, plus de choses changent avec. Mais comment trouver cela assez facilement sans s’embarquer dans des heures de discussions et au risque de sombrer dans un contenu sans réelle importance ? Dans cet article je vous partage une technique trouvée dans David Calof’s Hypnotic Techniques, d’excellent audios que je vous conseille vivement. David Calof a été élève de Milton Erickson pendant près de 5 années.

Une problématique c’est comme se taper la tête contre un mur

Une métaphore que j’utilise assez souvent pour illustrer le travail que j’effectue en séance est celle du fait de se taper la tête contre un mur. Plusieurs choses quand on se tape la tête contre un mur :

  1. Ca fait mal
  2. C’est complètement con
  3. Mettre un pansement est efficace à court terme

Et bien souvent je constate que de nombreux praticiens se contentent de poser un pansement. Si c’est urgent et nécessaire, comme dans le cas de certaines douleurs ou pour des raisons de santé, très bien. Si je peux et que la stratégie est adaptée, je me concentre avant tout sur ce qui fait que la personne se tape la tête contre un mur (pas pour de vrai hein, c’est une métaphore !), je me concentre sur ce qui alimente la blessure, le problème, le symptôme.

Par exemple, si quelqu’un fait des crises de boulimie, on pourrait travailler sur la crise de boulimie directement, en caricaturant « fermez les yeux, dormez, vous arrêtez ce comportement, réveillez vous« . Ca peut marcher. Pour moi ce n’est pas écologique pour la personne, et il y a de fortes chances que cela revienne ou que quelque chose d’autre vienne se mettre à la place.

Comment trouver ce qui alimente le problème ? Comment trouver ce qui se tape la tête contre un mur à l’intérieur ?

La technique : redites moi ça sans ce mot

D’une simplicité enfantine, avec des résultats assez exceptionnels. Certains reconnaitront peut-être une idée est assez proche d’une technique que j’ai apprise auprès de Frédéric Vincent, auteur de Zéro Mental, formateur en Zero Mental, auto-hypnose : le décalque, ou la technique de l’oignon (que je vous laisse découvrir dans son livre Zéro Mental ou sa formation). Celle que je vous propose, après l’avoir testée déjà de nombreuses fois, me donne des états de transe quasi immédiats et des ruptures de pattern verbaux fantastiques.

Il s’agit simplement de demander à la personne de reparler de son problème en supprimant les mots forts de la phrase, et de continuer plusieurs fois.

Des exemples valent mieux que 100 lignes d’explications donc voici (exemples simplifiés tirés de cas réels que j’ai rencontré en séance) :

– (Sujet) Je rentre chez moi, j’ai faim et je me jette sur mon frigo
– (Moi) Redites moi ça sans utiliser les mots faim et frigo
(Sujet, après un blanc de quelques secondes) Je rentre chez moi, je ressens un vide à l’intérieur que je cherche à combler
(Moi) Redites moi ça sans utiliser les mots vide et combler
(Sujet, pupilles dilatées, regard perdu dans le vide, une émotion très forte qui monte au fur et à mesure des mots) – Je rentre chez moi, je me sens seule et j’ai besoin d’affection

Là, j’ai déjà un levier intéressant, je pourrais continuer mais je pense que vous avez saisi l’idée. J’enchaine ensuite :

(Moi) Si une personne se tenait devant vous et vous disait : Je me sens seule et j’ai besoin d’affection » – en reprenant son ton, son rythme – que diriez-vous de cette personne ?
(Sujet) Que c’est une personne seule, malheureuse.
(Moi) Qu’est ce que vous lui diriez de faire ?
(Sujet) De sortir, de faire des activités etc.

En quelques phrases, très « clean », j’ai obtenu énormément d’informations, des émotions, un non verbal très éloquent et un état de transe quasi instantané. Bien sûr ça n’est pas toujours aussi simple, certains disent « je sais pas », et il faut insister un peu, ou poser quelques questions ici et là. L’idée est d’utiliser cette technique pour couper l’automatisme et les mots de « conforts » utilisés par les clients pour décrire leur problématique, pour voir ce qui se cache derrière.

Un autre exemple, encore une fois tiré d’un cas réel d’insomnie, premier cas sur lequel j’ai testé cette technique et j’ai été bluffé :

(Sujet) Le soir je n’arrive pas à m’endormir, et quand je dors j’ai le sommeil très léger
(Moi) Redites moi ça sans endormir, sommeil et léger
(Sujet, en rupture de pattern complète) Le soir j’ai peur de dormir, j’ai peur qu’on m’oublie
(Moi) Redites moi ça sans peur de dormir et peur qu’on m’oublie
(Sujet, après 20 secondes de pleurs) « En fait j’ai besoin d’être veillée, j’ai peur qu’on m’abandonne » puis elle enchaine « d’ailleurs je me rends compte que quand mon copain s’endort après moi, je dors bien ! »

Croyez-moi ou non, j’ai été le premier surpris d’arriver aussi vite à quelque chose d’aussi fort et d’aussi précis, j’ai pu ensuite poser quelques questions et son non-verbal était très inconscient, assez lent et particulièrement intéressant, nous avons enchainé le travail hypnotique presque immédiatement.

Je vous encourage vivement à tester cela avec vos sujets et j’aimerais beaucoup que vous me teniez au courant de vos résultats dans les commentaires ci-dessous,

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47 commentaires

  1. Merci beaucoup Laurent j »ai saisi la technique vraiment chouette…encore qu’en tech 2 donc pas de clients tout de suite mais teste sur moi perso…tres tres efficace! Un grand meci et je n’oublierai pas a pratiquer cela avec les futurs clients.
    Bonne continuation.
    Gwen Prado.

  2. Merci Laurent pour cette superbe astuce !
    Il y a beaucoup de techniques de questionnement très efficace à piocher dans le domaine de la thérapie brève.
    Une que j’aime aussi en ce moment c’est demander plusieurs fois de suite « en quoi c’est un problème pour vous ? » Quand la personne te donne son problème. Très efficace pour créer de la motivation pour les personnes en meta programme « éviter le négatif ».

    1. Salut Gaetan,

      Oui c’est vrai que c’est super, ça me fait penser à tester ça aussi. J’utilise le truc plus court que j’affectionne particulièrement : le « Et ? » Les personnes se sentent obliger de compléter et se font leur travail tous seuls 😀

      1. Oui, j’aime bien le « et ? » aussi, mais quand la personne est lancée, déjà dans sa transe de focus interne.
        Pour certains clients, au lieu de passer par le verbal, l’imagerie mentale peut aussi aider, en « enlevant » l’image pour aller « derrière ».

  3. Technique impressionnante ! J’ai hâte de tester.
    Ca semble vraiment être l’efficacité dans la simplicité.
    Merci pour l’article 🙂

  4. Bonjour Laurent,
    J’ai lu ton article ce matin et comme j’avais une séance cet après midi j’en ai profité pour l’essayer.
    Voici ce que ça a donné :
    C’est « plate » (expression québecoise pour dire que c’est « nul ») quand je me lève, qu’il ne soit pas là (sous entendu son mari)
    …..quand je me lève, que je suis seule
    …..quand je me lève que le temps est long
    ….quand je me lève, je ne sais pas quoi faire
    ….quand je me lève, la journée commence
    ….quand je me lève, j’aime dormi, je n’ai pas de ressentis
    Pour finir par « je me sens abandonnée ».

    Elle a enchainé de suite sur un aspect de son enfance et un problème avec sa mère etc…

    Donc je te confirme que ça fonctionne très bien, et que la personne descend vraiment bien profond en elle, dans l’émotion.

    Merci de partager, j’apprécie, moi qui suis en phase « aspirateur » à infos, que je pétris comme la pâte à modeler pour les adapter au mieux à mes clients. J’aime bien ce procédé super simple à utiliser même pour le quotidien.
    Bonne soirée.
    Isabella

    1. Merci pour ce témoignage ! Ca aurait été intéressant de lui faire aussi reformuler « plate », ça force encore plus l’introspection 🙂

  5. Que dire Laurent, mis à part que cet article est du pur nectar!
    De nombreuses fois embourbé dans des DO qui finissent invariablement par tourner en rond, où l’on creuse sans fin en ayant l’impression que plus on creuse, plus il y a à creuser…
    En quelques phrases, tu simplifies un travail fastidieux et frustrant!
    Je peux t’appeler Maitre Yoda ? Tu m’acceptes comme padawan?
    Bises

  6. Bonjour,
    J’ai essayé votre méthode et elle a été très efficace. Je l’ai faite deux fois, et les deux fois m’ont amené à une révélation que je ne soupçonnais pas vraiment.
    Cette méthode est très efficace !
    Je vous remercie beaucoup de l’avoir partagée avec nous.
    Nicole

  7. Bonjour Laurent. Après un petit moment sans avoir pris le temps de venir lire par ici je « tombe sur cet article ». J’adore. Cette méthode me parle beaucoup, je « sens » qu’elle peut être énorme dans ses bénéfices en effet.
    Pas encore de clients car j’en suis à la phase pub de mon activité, mais 4 enfants et un conjoint à la maison lol, je vais tester cela dès que besoin, et avec tout ce monde ça risque d’arriver vite !!
    Merci pour ce partage, je suis moi aussi un aspirateur à infos lol
    Laurence

  8. J’ai adoré cet article et je partage la même conviction.
    La technique : géniale, je testerai dès que possible.

    Mille merci Laurent

  9. Coucou laurent,

    Depuis la lecture de ton post, je l’ai testé à plusieurs reprises, voici un exemple de ce que ça a produit :

    Mme C…, prof d’arts plastiques, se protège les oreilles tt le temps car ne supporte pas l’énergie du vent. Intellectualise énormément les choses.

    – (sujet) J’aimerais ne plus avoir ce problème d’oreilles
    – (Moi) Redites moi ça sans Problème et oreilles
    – (sujet) J’aimerais bien supporter le vent et le froid
    – (Moi) Redites moi ça sans Supporter, vent et froid
    – (sujet) J’aimerais profiter de l’air quel que soit sa température
    – (Moi) Redites moi ça sans Air et température
    – (sujet) J’aimerais jouir du monde tel qu’il est dans la réalité
    – (Moi) Redites moi ça sans Jouir du monde et réalité
    – (sujet) J’aimerais bien la douceur du souffle sur mon corps
    – (Moi) Redites moi ça sans Douceur, souffle et corps
    (à chaque fois qu’elle réfléchit à la question, elle part…)
    – (sujet) J’aimerais bien que la tempête n’ait pas prise sur moi
    (là je l’ai recadré en lui demandant d’éviter les métaphores sinon on risquait d’y passer une bonne partie de la séance)
    – (sujet) La tourmente me saccage
    – (Moi) Redites moi ça sans Tourmente et saccage
    – (sujet) L’absence de mot me terrorise
    – (Moi) Redites moi ça sans Absence, mot et terrorise
    – (sujet) J’exige que mon père me respecte
    – (Moi) Redites moi ça sans Exige, père et respecte
    – (sujet) Je ne veux pas être exploitée
    – (Moi) Redites moi ça sans Veux pas et exploitée
    – (sujet) Je refuse que mon corps soit un objet
    – (Moi) Redites moi ça sans refuse corps et objet
    – (sujet) Je ne veux plus être impuissante

    – (Moi) Si une personne se tenait devant vous et vous disait qu’elle ne veut plus être impuissante…..
    – (sujet) Je lui dirais : « Fais qq chose, poses des actes. Je lui dirais qu’on est jamais complètement impuissant… »
    Ce qui est sorti ensuite, c’est qu’elle voulait être respectée. « Si tu te respectes t’es invulnérable, t’es dans le « c’est comme ça » ». Quand elle m’a dit ça, elle était très congruente.

    En dehors de l’aspect induction créée, et bien sûr stratégique, cela induit (en tout cas pour moi) une notion ludique, et c’est ainsi que je l’annonce…comme un jeu. Cela me permet de contourner un peu les résistances également……et ça m’amuse en plus, que demande le peuple 🙂

  10. Merci de cet article que je trouve sur la page FB d’une collègue !
    J’aime comme vous l’idée de prendre « ce qui passe par la tête ». je vais essayer cette petite technique.
    Mon dada à moi ‘est « une chose et son contraire » (je pratique EFT et SET et donc je fais répéter en tapotant..; tout et son contraire !) c’est rigolo et permet de se mettre en contact avec les aspects auxquels on ne peut/veut penser… et développe l’imagination et les pistes dans l’inconscient.
    Quand je dis « tout et son contraire » c’est vrai à 100%. Mieux vaut être familiarisé avec la Provocative Therapy, peut-être ? En tout cas avoir construit une « Alliance » avec le patient…
    Tout ce qui sort des « habitudes » du mental et de ses protections qui bloquent les fameux « 95 % dans l’inconscient »… c’est bon à prendre.
    je suis ravie de cet « échange », merci de votre retour également ! (valable pour tous les lecteurs 😉 )
    Bonne continuation.

    1. Merci pour le commentaire. J’aime aussi beaucoup le contraire, je le fais plus sous cette forme « En quoi est-ce le contraire ? » Je le fais aussi quand je fais de l’EFT, que j’aime bien pour la provoc 🙂

  11. Bonjour Laurent,
    Testé cette méthode sur un de mes cobayes (viens de finir le tech1).
    « – opérateur : Dans quelques années vous vous sentez comment ?
    – sujet (en rupture) : Bien.
    – opé : bien comment ?
    – sujet : je me sens détendu.
    – opé : reformule sans détendu.
    – sujet : je me sens, … tout simplement. »
    Merciiiiii

  12. Merci beaucoup Laurent pour cet article super pratique, que j’ai découvert grâce à un post de Fréderic Tranchant sur FB.

  13. merci Laurent
    la lecture de cet article m’a bouleversée !

    j’ai testé en fait votre méthode en écrivant les qq lignes quotidiennes de mon journal intime… émotions et besoins sont apparus au bout de 4 itérations…
    je crois que j’ai gagné pas mal de temps dans mon introspection…

    merci encore!
    une excellente journée

  14. Bonjour Laurent

    J’ai suivi tes conseils, et utilisé la technique de David Calof pour un arrêt de tabac, et j’ai demandé à ma cliente de remplacer des mots, ce qui a pris quelques minutes et une dizaine de phrases et la dernière phrase était une association entre cigarette et suicide …. et ça l’a plutôt interpellée……depuis hier, elle a « essayé » une fois de fumer et a arrêté après 2 taffes….Je te remercie et vais m’en servir , peut être aussi en le mixant avec le clean si c’est utile
    A bientôt, Frank

  15. Je relis cet article avec plaisir ! Cela réactualise un truc enfoui dans un coin de ma tête… pour plus d’utilisation ! Merci

  16. Merci Laurent pour toutes ces techniques « rapides » : elles me semblent plus adaptées à une conversation que le clean language.

  17. Bonjour Laurent,
    j’ai terminé tech2 il n’y a pas longtemps et par rapport à ce que j’ai appris sur la D.O. en tech1 je ne vois pas comment utiliser La technique : redites moi ça sans ce mot. Si tu pouvais me donner plus d’explications ce serait formidable.
    Merci

  18. Je l’avais lu il y a un moment ton article! Mais il tombe à pic à lors que je revisite mon approche en DO! Merci Laurent je teste et je viendrai te dire ce qu’il en est …

  19. J ai hâte de tester aussi. Merci d ailleurs pour ce partage. J ai
    Une question toutefois. A quel moment sait on qu on est arrivé au bout ? Pour peu qu il y ait un bout. Ç est a dire a quel moment sait on qu on touche le bon bout ? Merci

    1. Tu sauras, en général y’a une émotion forte, souvent inconsciente avec une difficulté à dire pourquoi l’émotion est là. Mais c’est souvent, pas une règle.

  20. Bonjour, merci énormément pour cette technique, je vais l’utiliser pour une patiente qui ne supporte plus des douleurs lombaires récurrentes, après ostéo et infiltration qui n’ont pas été efficaces, sa demande est « je voudrais accepter la douleur, vivre avec….. » « enlever tout cela de son cerveau elle y pense tout le temps » Comment aborder la technique ? en disant redites moi ça en enlevant la douleur et vivre avec ?? Merci du retour

    1. Bonjour,

      Pour ma part je partirai sur la douleur directement, en étant bien évidemment sûr avant qu’il y a un suivi avec un médecin et qu’elle n’est pas liée à une cause physique. Mais qu’elle soit psychosomatique ou physique, on peut toujours l’atténuer si ce n’est pas la faire disparaître.

      Je partirai sur la douleur avec quelque chose comme, après avoir fait parlé un peu la personne de sa douleur : « redites-moi ça sans « douleur » ».

      Eviter de jouer avec le mot accepter qui est quelque chose de positif et qu’il serait surement plus intéressant d’amplifier que d’aller chercher ce qu’il y a derrière, ce qui aurait peu de sens, même si cette acceptation cache la croyance que la douleur ne pourra jamais partir, ce qui pourrait être intéressant à explorer aussi, cette croyance limitante doit maintenir d’autres croyances et donc la douleur.

  21. rebonjour, je vais encore vous solliciter :-)) posez vous ces questions pendant une induction où avant ? si c’est pendant l’induction faut il que la personne commence à entrer dans une transe profonde ? merci de vos réponses

  22. merci beaucoup pour le retour :-))) oui elle est très suivie par un rhumato, ostéo, médecin traitant, son mari est aussi médecin. Il y a des jours avec et des jours sans, elle a une hernie discale, donc c’est évident qu’une cause mécanique de base existe, mais elle a beaucoup perdu confiance en elle et dans son corps, alors qu’elle était hyperactive, je ressens vraiment qu’il y a quelque chose à explorer derrière cette douleur… (elle a perdu sa mère il y a quelques mois) et elle s’intensifie quand elle se sent stressée…. Je vais utiliser votre technique vendredi et je ne manquerai pas de vous dire ce qu’il en ressort :-)))) merci encore Lydia

    1. L’hyperactivité et le mal de dos…probablement pas de hasard, à explorer 🙂 le corps lui demande surement de se reposer mais une partie d’elle ne pouvait pas s’arrêter.

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